Le brutalisme est un courant architectural qui me fascine depuis plusieurs années et que j’ai toujours essayé de travailler. J’ai réalisé beaucoup d’essais en noir et blanc principalement sans jamais être convaincu ni satisfait du résultat. Il me manquait quelque chose, mais je ne savais pas encore quoi.
Éminemment graphique, ce style se base principalement sur la répétition d’éléments architecturaux aux formes géométriques et l’utilisation d’un béton brut qui donne cet air très froid et austère au bâtiment. Tout simplement fascinant bien que souvent considéré comme moche…
Pour cette série que j’appelle tout simplement “BRUT”, je joue avec des édifices brutalistes du monde entier, étudiant leurs particularités, les éléments répétés, ce jeu d’équilibre et de formes géométriques si spécifiques.
Et je trouve enfin ce qui me bloque pour avancer. Je décide de dessiner et peindre en utilisant du fluo et des couleurs pop comme le rose, le bleu ou le jaune.
De cette façon, je confronte ces deux styles fascinants, considérablement opposés que sont le brutalisme et le pop-art.
Ces œuvres sont une combinaison entre deux courants qui me passionnent profondément depuis que je les ai découverts. Un trait plus libre que je trace à la main sur la toile, sans la règle qui m’accompagne sur beaucoup de mes autres créations. Et surtout, j’utilise la couleur qui commençait à me manquer considérablement.
Réalisées à la peinture sur de grandes toiles (au minimum 70x100cm), on retrouve par exemple la Nakagin Capsule Tower, construite en 1972 à Tokyo dans le style métaboliste et brutaliste avec 140 caissons de 10m² destinés à l’habitation.
J’ai également représenté la Genex Tower de Belgrade, construite en 1977, parfait exemple de brutalisme avec ses lignes très reconnaissables et son béton gris sur l’ensemble de la construction.